1er janvier

En ce matin de nouvelle année, un peu comme d'habitude et selon la tradition, mais à qui vais-je bien pouvoir, avec sincérité, souhaiter une belle, une bonne et meilleure année ?

Ce serait assez déplacé d'aller voir mes voisins dont un fils s'est tué dans un accident de voiture !


De me rendre chez des amis qui ont 2 enfants au chômage malgré des recherches et des contacts assidus, cela semblerait un peu cynique !


Si je me rue dès demain chez le commerçant de centre ville, dont le CA est guère satisfaisant à ses dires, cela aurait l'effet d'un semblant de sauvetage !


Et d'aller rendre visite à une vieille amie en Ehpad, qui ne me reconnait plus, est-ce que le personnel s'en trouvera soulagé un moment ?


De décider de me rendre utile dans une association humanitaire ou caritative, est-ce que les bénéficiaires sauront prendre conscience qu'une partie de la société les oublie, leur manque respect et les vident d'espoir ?


De souhaiter "bon courage" aux étudiants, qui doutent de l'avenir qui leur est présenté, ne serait-ce pas se moquer d'eux ?


De dire " bonne année " à l'agriculteur éleveur, qui ne parvient pas à vivre décemment de son labeur éreintant journalier, je serai en mesure de recevoir une bonne calotte, quasi bien méritée !


Et si je me joins aux manifestants qui se battent pour leur emploi menacé, qui dénoncent un pouvoir d'achat de plus en plus 
exsangue, qui jugent que leur dignité humaine est bafouée, aurai-je au moins la conscience tranquille ?

 
En ne souhaitant qu'une "meilleure année ", j'estime que cela devrait encourager mes concitoyens à prendre en mains leur destin, à décider de vivre debout et à oser s'engager ensemble, et ce pour de vrai, pour un avenir de dignité .


1 janvier 2019

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