Les états généraux de l'alimentation

Mais que peut bien faire le président de la république et son gouvernement concernant les états généraux de l'alimentation ?

Hormis de demander une remise à plat des relations entre intervenants au niveau des tractations et circuits de distribution des productions agricoles ( légumes, fruits, viande ) l' Etat ne peut que proposer, envisager, solliciter, et dans le plus ferme des cas il peut décider, édicter et exiger de mettre en application les directives qui émergeront de ces états généraux.


Dans une économie de marché, de type libérale, rien ne peut être impératif; et que M. Macron demande des hausses, justes et équitables des prix, toutes les structures et parties en jeu ne diront pas non, et agiront sans scrupule !


Les producteurs ne souhaitent que de pouvoir vivre décemment et correctement de leur travail.


Les coopératives, les regroupements de paysans comme les grossistes, ne désirent qu'une seule chose entreposer pour vendre au meilleur prix au bon moment.


Les groupes et entreprises de transformation agro-alimentaire n'ont qu'un objectif produire beaucoup au moindre coût.


Enfin la distribution veut, elle aussi, récupérer des sous en vendant énormément. Le point commun nécessaire à tous ces intervenants, c' est l'honnêteté avec de la franchise, avec une évaluation juste, comprenant une modération dans les profits. Ces notions sont indispensables et impératives. 


Mais qui osera faire le premier pas vers des relations saines et synergiques qui satisferaient "tout le monde " ?

Ce tableau idyllique n'est possible que grâce au consommateur, lui seul maître du jeu, exigeant mais réaliste en fonction du contenu de son porte monnaie. Il est le dernier et ultime fantassin de cette "guerre", car il a en mains toutes les cartes utiles, mais pas tous les euros pour agir.


La France, avec ses lois et dispositions sociales et sanitaires, fait toujours partie de l'Union Européenne, et selon les divers traités entre pays, il est admis une libre circulation des hommes comme des marchandises, Or les produits venants de pays européens aux règles salariales moins "dures" qu'en France sont vendus sur les étals moins chers.


Le consommateur soucieux d'acheter au meilleur prix, compte tenu de ses possibilités, se trouve quasi contraint, par exemple, de prendre des abricots du Sud de l'Europe à au moins 1 euro moins cher que celui produit en Provence ! 


Alors qu'est ce que l'on fait ? qu'est ce que l'on décide ? quelles solutions possibles ? quelles exigences peut-on imposer aux consommateurs ? est-ce pensable de demander avec fermeté, à la France d'en bas qui vit la précarité, que ne soit acheté ( donc vendu ) du produit local, bio, strictement de saison, sain, et donc à des prix bien supérieurs ?

Ces états généraux de l'alimentation, aux intentions louables, risquent bien de n'être que de la poudre aux yeux, tant les intérêts en jeu ( il n' y a que ça qui compte ) sont énormes, multiples et sources de divisions. 


22 juillet 2017

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