Ces adeptes des trails

En ce qui concerne la pratique, et l'engouement manifeste de participer à des trails de plus en plus aberrants et démoniaques, je me permets de ne manifester aucune admiration envers ces "sportifs " qui doivent avoir des vies de semaine bien fades.
 
En premier lieu, l'aspect compétition collective est totalement artificiel : les moins aguerris, les moins entraînés, les audacieux, parfois inconscients, qui se lancent un vrai défi sur eux-mêmes sont irrémédiablement lâchés et peu encouragés par ceux qui ont une certaine pratique.

 
Les notions de dépassement de soi-même ne me permettent pas de considérer ces gens supérieurs; s'imposer d'aller au delà de la douleur est signe de masochisme incompréhensible; savoir que les limites de certains, un peu plus forts, ne sont sans aucune mesure semblables à d'autres, relève d'un orgueil mal placé.

 
Avec sarcasme et ironie, j'estime que ces humains qui semblent avoir des trop- pleins d'énergie à revendre, surtout en fin de semaine, je leur suggère de passer deux semaines à être chauffeur routier à l’international, et on verra leur forme le WE; s'ils étaient des terrassiers ou des maçons auront-ils les mêmes volontés d'aller au delà d'eux-mêmes ? ces soi-disant mordus et donc irréductibles, s'ils étaient restaurateurs bossant 50 ou 60 heures par semaine, seraient-ils toujours des participants avides d'efforts transcendantaux ?


J'estime que pour ces gens qui ont de telles forces pour aller au delà de leur forme et volonté, il y a des structures et des activités bien plus valorisantes psychologiquement, que de se crever, de suer, de peiner, de se faire mal, de se blesser ; bien des associations sociales humanistes ont besoin de bras pour décharger les colis ou palettes de produits alimentaires, bien des structures d'aide à la personne sollicitent des coups de main pour améliorer des habitats ou des lieux de vie précaires, etc.


Pour l'évasion de son train-train habituel, ou mieux pour son propre épanouissement humain, il y a tout de même mieux à faire que de "Courir ou mourir" , sur des circuits aux paysages magnifiques ou tout bêtement de nuit.


1 septembre 2018
Antoine Boudisseau

Commentaires

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