Et si on supprimait le baccalauréat ?

Le baccalauréat, un examen, plutôt un contrôle, un temps d'effervescence irraisonnée, un soi-disant sésame permettant de poursuivre des études en faculté, une ridicule fierté parentale, quels seraient son avenir et son véritable sens si une réforme réfléchie et sensée serait mise en forme.

La première des questions est de savoir et comprendre si sans "bac", en réalité comment peut-on réussir ?


Un excellent boucher, un charpentier-couvreur, un parfait maçon-coffreur, un génial paysagiste, un éleveur compétent, une remarquable mère au foyer, un routier sympa, etc. toutes ces activités, et bien entendu mille autres, n'ont pas directement besoin d'un super diplôme pour réussir, pour bien mener leur vie d'adulte responsable et décidé.


Si des enseignants ont manifesté leur grogne et ont pratiqué des rétentions de copies, il y a forcément une bonne raison derrière ces actes, définis comme des prises d'otages par des esprits étroits et conservateurs. Cela signifie que le "bac" n'a plus vraiment de raison d'être dans sa forme actuelle. Le dit examen est un travail d'un mois, amplifié sur les 10 jours qui le précède. Alors qu'une forme de contrôle continu sur les 9 mois de scolarité, serait plus représentatif des connaissances, des compréhensions et des aptitudes reconnues et décelées des élèves. De plus pour ces derniers il y aurait une grosse motivation responsable sur une plus longue période, une assiduité et une volonté dans leur désir de futurs sachants et donc de parvenir à "réussir" leur vie professionnelle, sociétale, et humaine.


Le "passe ton bac d'abord" reste d'une bêtise incroyable, alors que nombre d'enfants et d'adolescents sont plus attirés vers des activités professionnelles épanouissantes, dynamiques, constructives, créatives et sources de fierté personnelle.


Réformer le "bac" semble indispensable, les instances ministérielles ou académiques ne seraient pas forcément contre, mais il y a des résistances de dignité parentale énormes, des obligations et besoins de reconnaissance sociale, une tradition bien désuète alors que les moyens de savoir, d'apprendre et de formation sont plus accessibles et plus formateurs.


10 juillet 2019 

Des extraits de ce ras-le-bol ont été publiés sur le site internet de La Nouvelle République le 17 juillet 2019.
https://www.lanouvellerepublique.fr/france-monde/bac-a-laureats-le-passage-a-niveaux-baisse

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