Moralisation de la vie politique

Sans vouloir manifester un esprit systématiquement critique, il est facile de considérer que la première réforme du nouveau président et de son gouvernement, la moralisation de la vie politique, revêt un caractère assez démagogique. Cette réforme est nécessaire et indispensable, mais il est fort probable que les débatteurs, les décideurs et tous les acteurs de la vie politique, minimiseront les effets car ils ne vont tout de même pas se tirer une balle dans le pied.
 
Cette moralisation touche en premier lieu des bénéficiaires d'avantages, de privilèges, d'arrangements, d'intérêts, de faveurs et autres conditions de vie souvent indécentes au vu de celles de millions de citoyens qui subissent les âpretés de la vie quotidienne.


En voulant exploiter les mauvaises passions des masses
, il y a actuellement des dispositions au profit des politiques, pour ne pas dire politiciens, et autres hauts fonctionnaires, ils sont fort nombreux, totalement inconvenantes (rémunérations entre autres) tant leurs totales responsabilités, vis à vis de la gestion de la société, ne sont jamais mises en cause en cas de décisions et autres directives mal venues, "retoquées", inappropriées ou tout bonnement supprimées après mises en oeuvre. 


Tout salarié, quel que soit son poste ou son statut, n'ayant pas de résultats probants est souvent sanctionné. L'engagement, la responsabilité honnêtement assumée, l'investissement sociétal n'ont pas à être l'objet d'émoluments et défraiements exorbitants par rapport au strict Smic ou le minimum vital des travailleurs pauvres, précaires ou sans emplois.

Attendons - nous à ce que cette moralisation ne soit qu'un feu de paille ou une désolante poudre aux yeux. Ne nous faisons pas trop d'illusions. 


23 mai 2017 

Des extraits de ce ras-le-bol ont été publiés sur le site de La Nouvelle République le 30 mai 2017

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